Mars 2020

Un mois que j'écris au mois d'avril.

Il a été essentiellement tourné vers le COVID 19, et du coup, beaucoup de chose sont passées en annexes.

Beaucoup de préoccupations, surtout professionnelles, des gros changement de temps de travail et de charge de travail.

Ëtre infirmière anesthésiste ne simplifie pas la tâche. En première ligne, j'ai largement été mise à contrimution.

Des temps de travail de 12h, des nuits, des patients admis en détresse respiratoire, et aussi des miracles, oui, il y en a eu,

voilà mon quotidien depuis quelques temps.

Et les ruches dans tout ça ?

Et bien, c'est une partie des bouées de sauvetage.

La vie continue, et celle-là d'autant plus.4

La réjouissance de la première visite est toujours là.

Toutes mes ruches ont passé l'hiver, mais fin a été une vrai question de sauvetage.

Des alertes que je n'avais pas tout de suite conmprises.

Ci dessous le courrier que j'avais adressé à l'association Asapistra.

Comme des baleines égarées sur la plage, elles jonchent devant, derrière la ruche. Elles sont là, sans bouger.

Un tapis d'abeilles, certaines chargées de pelotes, un vrai carnage visuel.

Je regarde de plus prés. Elles ne semblent pas malades. Pas d'ailes bizarres, pas de ventre bombé, Elles semblent dormir.

Je souffle dessus, certains se mettent à bouger, juste un peu, comme un souffle réanimatoire.

Un premier soir, je laisse, la nature fait ce qu'il faut. Le lendemain, évidement, la pluie nocturne et le vent ont été fatals. Un vrai désastre.

Le second jour, en fin d'après midi, le même scénario. Sauf que je change la fin de l'épisode. Je prends la balayette, la pelle, et je ramasse doucement un bon volume d'abeilles échouées. Je les mets dans un couvercle renversé sur une grille aérée, Toujours cette léthargie, cette ankylose, mais certaines arrivent encore à se manifester. Je les couvre pour la nuit. Le lendemain.....

Le soleil, la chaleur de ses rayons aura un effet extraordinaire. D'abord une, puis deux et d'un coup une dizaine d'abeilles se réveillent, se touchent, s'échangent........et s'envolent. Une après l'autre........et le plateau se vide. J'observe, étonnée. Aucune ne s'agresse, et chacune monte en vol, se repère et se dirige vers sa ruche mère.

Quelques unes resteront définitivement inanimées, mais vraiment les autres ont survécu cette fois.

Le lendemain, je constate le même phénomène.

Je précise qu'il fait frais, matin 2/3 °, en journée à peine 10/12°

Le vent est assez intense.

Au soleil entre 11h et 15 h, ça va, mais après, les températures ressenties sont assez glaciales.

Que s'est-il passé pour qu'il y ait un tel échouage ?

Perte d'orientation ? Épuisement ? Fraîcheur brutale ?

C'est sûr, récupérer les abeilles ainsi, les remettre à flot semblera à certains inadaptés, ce n'est pas là le propos. J'aimerai surtout comprendre et analyser ce comportement. Savoir si d'autres le subissent

Je vous joints les photos d'avant, pendant après, la qualité étant moyenne, mais j'ai en fait des vidéos au départ et ce sont des arrêts sur image.

Et, alors que je m'en doutais déjà, les ruches étaient vides de nourriture, ou quasi.

J'ai nourri en urgence avec du candi, et jau miracle, ça a fonctionné.

Sur les 8 ruches ayant hivernées, je n'ai eu aucune perte.

Pour en revenir à la visite de printemps, tout était donc rentré dans l'ordre ou sur le point de l'être.

Quasi toutes les reines ont été vues, il y avait même quelque peu de couvain mâle.

Dans l'ordre des choses, et la météo avec.

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